Buon pomeriggio...
Oggi è il compleanno di Stéphane Mallarmé, grande poeta, scrittore e drammaturgo francese. Era nato a Parigi il 18 marzo 1842. Morì a Valvins alle porte del nuovo secolo, il 9 settembre 1898.
Non scrisse molto ma quello che la sua mente concepì rivoluzionò il linguaggio poetico mondiale. Padre del simbolismo poetico cercò quel senso ermetico delle parole che evocavano, pur in maniera non sempre facilmente codificabile alla prima lettura, suggestioni molto musicali...
Non è un caso, quindi che autori come Claude Debussy, Maurice Ravel e Darius Milhaud misero in musica alcuni suoi versi...
In occasione del suo compleanno, mi preme regalarvi l'ascolto del celeberrimo "Prélude à l'après midì d'un faune" di Debussy, del 1894, liberamente ispirato al poema di Mallarmé "Il pomeriggio di un fauno", del 1876...
Vi propongo l'ascolto, e la visione, dell'interpretazione dei Münchner Philharmoniker diretti dal grande Sergiu Celibidache.
Infine mi piace regalarvi i "Trois poèmes du Stéphane Mallarmé" di Ravel, del 1913. Ecco i titoli e i testi...
I. Soupir to Igor Stravinsky
II. Placet futile to Florent Schmitt
III. Surgi de la croupe et du bond to Erik Satie
II. Placet futile to Florent Schmitt
III. Surgi de la croupe et du bond to Erik Satie
1)Mon âme vers ton front où rêve, ô calme soeur,
Un automne jonché de taches de rousseur,
Et vers le ciel errant de ton oeil angélique
Monte, comme dans un jardin mélancolique,
Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur!
-- Vers l'azur attendri d'octobre pâle et pur
Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie
Et laisse, sur l'eau morte où la fauve agonie
Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon,
Se trainer le soleil jaune d'un long rayon.
2)Princesse! à jalouser le destin d'une Hébé
Qui point sur cette tasse au baiser de vos lèvres;
J'use mes feux mais n'ai rang discret que d'abbé
Et ne figurerai même nu sur le Sèvres.
Comme je ne suis pas ton bichon embarbé
Ni la pastille ni du rouge, ni jeux mièvres
Et que sur moi je sens ton regard clos tombé
Blonde dont les coiffeurs divins sont des orfèvres!
Nommez-nous... toi de qui tant de ris framboisés
Se joignent en troupeau d'agneaux apprivoisés
Chez tous broutant les voeux et bêlant aux délires,
Nommez-nous... pour qu'Amour ailé d'un éventail
M'y peigne flûte aux doigts endormant ce bercail,
Princesse, nommez-nous berger de vos sourires.
3)Surgi de la croupe et du bond
D'une verrerie éphémère
Sans fleurir la veillée amère
Le col ignoré s'interrompt.
Je crois bien que deux bouches n'ont
Bu, ni son amant ni ma mère,
Jamais à la même chimère,
Moi, sylphe de ce froid plafond!
Le pur vase d'aucun breuvage
Que l'inexhaustible veuvage
Agonise mais ne consent,
Naïf baiser des plus funèbres!
À rien expirer annonçant
Une rose dans les ténèbres.
Un automne jonché de taches de rousseur,
Et vers le ciel errant de ton oeil angélique
Monte, comme dans un jardin mélancolique,
Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur!
-- Vers l'azur attendri d'octobre pâle et pur
Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie
Et laisse, sur l'eau morte où la fauve agonie
Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon,
Se trainer le soleil jaune d'un long rayon.
2)Princesse! à jalouser le destin d'une Hébé
Qui point sur cette tasse au baiser de vos lèvres;
J'use mes feux mais n'ai rang discret que d'abbé
Et ne figurerai même nu sur le Sèvres.
Comme je ne suis pas ton bichon embarbé
Ni la pastille ni du rouge, ni jeux mièvres
Et que sur moi je sens ton regard clos tombé
Blonde dont les coiffeurs divins sont des orfèvres!
Nommez-nous... toi de qui tant de ris framboisés
Se joignent en troupeau d'agneaux apprivoisés
Chez tous broutant les voeux et bêlant aux délires,
Nommez-nous... pour qu'Amour ailé d'un éventail
M'y peigne flûte aux doigts endormant ce bercail,
Princesse, nommez-nous berger de vos sourires.
3)Surgi de la croupe et du bond
D'une verrerie éphémère
Sans fleurir la veillée amère
Le col ignoré s'interrompt.
Je crois bien que deux bouches n'ont
Bu, ni son amant ni ma mère,
Jamais à la même chimère,
Moi, sylphe de ce froid plafond!
Le pur vase d'aucun breuvage
Que l'inexhaustible veuvage
Agonise mais ne consent,
Naïf baiser des plus funèbres!
À rien expirer annonçant
Une rose dans les ténèbres.
Ed ecco la Musica...
Una curiosità: nello stesso anno, nel 1913, anche Debussy scrisse "Trois poèmes du Stéphane Mallarmé" e utilizzò due dei tre testi impiegati da Ravel, per la precisione il primo e il secondo... Ecco la versione, per pianoforte e voce, di Debussy.
Buon ascolto... A questa sera...
Nessun commento:
Posta un commento